N'inversez pas le jour et la nuit

Parmi les rythmes physiologiques de 24h (rythmes nyctéméraux), le cycle veille-sommeil est le plus connu. Il correspond au cycle naturel jour-nuit ainsi qu'aux périodes habituelles d'activité et de repos de l'environnement familial, social, professionnel : veillez donc à préserver ces rythmes.

Briser la synchronisation entre votre rythme physiologique interne et celui du monde extérieur (et particulièrement les horaires diurnes des cours, des examens, des permanences des professeurs...) entraîne des risques multiples : fatigue démesurée par rapport au travail effectué, capacité de réflexion amoindrie, temps de réaction plus lent, pensée désordonnée, agitation, anxiété... voire hallucinations !

Ces risques peuvent s'aggraver et mener à des difficultés de sommeil récurrentes où somnifères et repos ont peu d'effets. Inverser le jour et la nuit n'est donc pas une bonne idée, d'autant plus que la nuit, vous ne disposez pas de toutes vos facultés : inutile donc de chercher à travailler la nuit en espérant être plus efficace.

Si le décalage est régulier (travail de nuit systématique par exemple), ces risques disparaissent et sont alors remplacés par d'autres difficultés, d'ordre social notamment, puisque les moments de sommeil personnel correspondent aux moments d'éveil chez les autres (activités sociales, cours, examens...).

Dormez suffisamment

Les humains dorment en moyenne 8h (entre 6 et 10h). La durée de sommeil nécessaire à un individu est constante et semble déterminée génétiquement. Durant le sommeil ont lieu notamment certaines sécrétions hormonales, la récupération physique et l'organisation de la mémoire : cette période est donc vitale pour l'homme. C'est par exemple à ce moment que vous intégrez les informations de la journée (mais pas de nouvelles informations : inutile donc d'essayer d'étudier une nouvelle matière en laissant tourner un enregistreur durant votre sommeil !).

Chez les étudiants, un manque de sommeil est souvent associé à une fatigue récurrente durant la journée (surtout en début d'après-midi) et au besoin de dormir plus tard les week-ends. Il provoque notamment des difficultés de concentration et de mémorisation et peut parfois mener à la dépression. De plus, la reprise d'un rythme normal est lente. Veillez donc, autant que possible, à préserver votre temps de sommeil.

Pour les mêmes raisons, un manque de sommeil ponctuel (nuit blanche) ou un endormissement décalé (mise au lit très tardive) sont à éviter. Evitez absolument d'empiéter sur votre sommeil en période d'évaluation, même dans le but d'étudier !

Privilégiez un horaire régulier et adapté à votre personne, plutôt que l'usage de stimulants (vitamines...) qui masquent le manque de sommeil. Une détente allongée, même sans endormissement, peut permettre de récupérer en partie ce manque.

Veillez à la qualité de votre sommeil

Votre sommeil est subdivisé en une série de phases récurrentes, influencées à la fois par le milieu extérieur (température de la pièce, luminosité, bruit...) et par votre état physiologique (faim, soif, douleur...) et/ou psychique (émotions...). Il commence par une phase de sommeil lent, léger, puis profond et se poursuit par 4 à 5 cycles de 90 minutes, chaque cycle se composant d'une phase de sommeil lent et d'une phase d'un sommeil qualifié de "paradoxal".

Il est tout aussi important de veiller à préserver la qualité de votre sommeil que sa quantité : veillez à en préserver les différentes phases, chacune jouant un rôle particulier.

Le sommeil lent

D'abord léger, puis de plus en plus profond, le sommeil lent se caractérise, physiologiquement, par la présence de fuseaux (blocage des messages sensoriels au début de l'endormissement) et d'ondes cérébrales lentes. C'est une période où la diminution de la température corporelle et du métabolisme général permet une économie de l'énergie et la constitution de réserves pour l'organisme. Outre la récupération physique, certains auteurs lui attribuent également une fonction de consolidation de la mémoire.

La pratique d'un exercice physique intense durant la journée entraîne généralement une augmentation du sommeil lent.

Le sommeil paradoxal

C'est pendant le sommeil paradoxal qu'ont lieu les rêves. Les rêves varient d'un individu à l'autre mais jouent, pour tous, un rôle important. Ils présentent des caractéristiques communes :

  • Le sommeil paradoxal et les rêves constituent le seul moment où le cerveau est actif, tout en étant imperméable à l'environnement extérieur et ses nombreuses stimulations : l'activité cérébrale, isolée, peut alors être optimisée puisqu'elle mobilise la totalité des ressources mentales.
  • On observe plus de rêves en situation de stress ou dans une période importante (comme la bloque et les sessions d'examens)...
  • Dans la société occidentale moderne, essentiellement verbale et logique, l'hémisphère gauche du cerveau est privilégié. Les rêves semblent compenser ce déséquilibre en se servant de l'hémisphère délaissé : ils sont imprégnés d'images, d'impressions sensorielles, d'éléments non logiques, atemporels...

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