Créer des outils de travail personnels

Créer un résumé permet de comprendre et mémoriser la matière en profondeur. Plus léger, moins volumineux, il est généralement plus facile à utiliser pour revoir la matière que les notes originales ou le syllabus, même retravaillés. Il est souvent réservé aux cours plus complexes, plus denses, où les supports de référence ne sont pas structurés de la même façon...

Fidèle, évocateur et personnel

Plutôt linéaire, un résumé suivra souvent les grandes articulations et la structure proposées par le professeur dans son cours.

Malgré la sélection des informations, votre résumé doit vous permettre de réexpliquer la quasi totalité de la matière : il contiendra donc des informations pertinentes et évocatrices, organisées de façon claire et accessible, ainsi que des références (parfois schématiques) à des contenus particuliers (graphiques, figures, tableaux, démonstrations, longues équations... ) qu'il n'est pas toujours utile de reproduire intégralement, mais qu'il convient d'articuler avec les éléments de rappel qui permettent de les expliquer (intégrer les figures, schémas, graphiques... et les explications).

Réduction, contraction et effets visuels

Le résumé doit diminuer la quantité d'informations. Il se focalise sur les idées et les concepts principaux et relie ces idées par un fil conducteur en les organisant et en les hiérarchisant.

• Gardez aussi quelques exemples particuliers, certains détails, quelques rappels graphiques... pour compléter votre résumé.
• Sélectionnez et organisez les éléments de contenu qui produisent un effet "démultiplicateur" : ils vous permettent, à partir d'un élément (parfois anecdotique), de reconstruire une séquence importante d'informations.
• Pour aboutir à un nombre réduit de mots dans un espace restreint :
  • Utilisez un style "télégraphique", abrégé, tant au niveau de la syntaxe (évitez les phrases, éliminez des mots, utilisez des retraits, des tirets, reliez par des flèches...) qu'au niveau des concepts (focalisez-vous sur la sélection des concepts et leur organisation).
  • Utilisez l'espace : comme lors de votre prise de notes, les signes, flèches, numéros, espaces blancs... vous donnent des indices de rappel visuel en plus des indices verbaux et sémantiques. Ces indices seront utilisés directement par votre mémoire au moment de l'examen.

Quoi qu'il en soit, il ne s'agit pas seulement de juxtaposer les éléments préalablement annotés ou entourés dans votre support de base : l'activité de résumer est une nouvelle réactivation de la matière qui doit vous apporter un complément de compréhension et de mémorisation, afin d'aller vers une vue plus intégrée de la matière. Les résumés comportent donc fréquemment des tableaux comparatifs, des organigrammes "hiérarchiques", des schémas... pour atteindre cet objectif.

Recto simple

Pour revoir une partie de matière, un résumé réalisé uniquement sur le recto de vos feuilles est un atout. Il vous permet d'étaler vos feuilles afin d'avoir sous les yeux l'ensemble des informations d'un chapitre par exemple : vous pourrez ainsi visualiser rapidement la structure et les grandes articulations sur une portion plus importante de la matière. Vous pourrez également imaginer les questions que le professeur pourrait vous poser au moment de l'examen afin de mieux vous y préparer.

Vous construisez des résumés pour faciliter votre travail ultérieur en période de bloque. N'oubliez donc pas de les utiliser le moment venu, plutôt que de retourner dans vos documents originaux ! Ces derniers restent toutefois toujours à portée de main si vous souhaitez vérifier quelque chose ou s'il manque quelques éléments d'explication.

En direct ou en différé ?

Réaliser votre résumé en même temps que la découverte de votre syllabus et de vos notes risque de vous prendre pas mal de temps car vous devrez à la fois dégager la structure, comprendre la matière et extraire les notions-clés et vous risquez de finalement aboutir à un "recopiage" condensé du texte original, ce qui n'apporte aucune valeur ajoutée en termes de mémorisation.

Si vous réalisez votre résumé après avoir travaillé la matière de manière active, par la mise en évidence de la structure et des notions importantes, par des annotations..., votre travail sera plus facile, plus rapide et sans doute de meilleure qualité. Mieux vaut donc faire les choses en deux temps : avoir vu et compris le chapitre ou une partie significative de matière, puis en faire le résumé.

Et les fiches thématiques ?

La fiche thématique est une forme particulière de résumé. Articulée autour d'une notion, d'un auteur, d'un courant littéraire, d'une période, d'un concept central..., elle a pour but de regrouper de manière thématique et structurée toutes les informations significatives qui y sont liées et situées à différents endroits de la matière.

Comme les autres outils, elles doivent être structurées de manière à ce que la mémorisation soit facilitée. Il faut aller "droit au but" et donc ne pas y recopier de phrases complètes. Pour les construire, on peut par exemple y consacrer un cahier avec feuilles détachables que l'on complète chaque fois qu'une information complémentaire arrive. Elle est donc complétée au fur et à mesure de l'avancement de la matière ou élaborée une fois que toute la matière a été vue, pendant la bloque. Attention cependant à ne pas vous cantonner à une petite fiche cartonnée si vous avez besoin d'espace !

L'objectif principal d'un plan est de cerner le contexte de la matière que vous devez étudier, d'en découvrir le fil conducteur et de posséder un outil simple, structuré, aisément manipulable afin de vous situer en permanence dans votre étude. Le plan vous servira de base pour le rappel des informations : lors de la mémorisation de la matière, mais aussi pour vous poser des questions et réexpliquer la matière (en respectant le langage de la discipline bien entendu) ou repérer les différents de cas de figure pour résoudre des exercices.

Un plan est parfois déjà disponible dans vos notes ou dans le syllabus (la table des matières par exemple) : utilisez-le... pour reconstruire le vôtre ! Il ne s'agit pas de recopier ce qui existe, mais de réaliser un plan structuré, hiérarchisé, évoquant toutes les notions importantes que vous devrez pouvoir développer, sans qu'il contienne trop de détails ou d'explications, contrairement au résumé qui se veut plus complet.

Le plan se présente donc parfois sous la forme d'une table des matières "améliorée", mais il est aussi possible de l'envisager sous la forme d'un organigramme "hiérarchique", d'un schéma ou d'une carte conceptuelle qui ne juxtaposent pas nécessairement les titres, les sous-titres, les concepts et les éléments de rappel les uns en-dessous des autres. En effet, les différentes parties du cours possèdent aussi leurs propres relations entre elles (la troisième partie a une relation de conséquence avec la deuxième, ou les sixième et septième points de matière sont des cas particuliers du cinquième…) : tentez de dégager aussi des relations moins linéaires dans la structure de votre cours.

Le plan doit idéalement apparaître dans un espace limité (généralement une feuille de format A4, voire A3, dans le sens vertical ou horizontal et en recto simple pour permettre de revoir les plans de plusieurs chapitres en parallèle) avec certains éléments annexes (références à des graphiques, à des démonstrations, à des illustrations...). Vous pouvez l'insérer dans votre syllabus ou dans votre farde de cours.

Si vous avez du mal à percevoir le fil conducteur d'une matière, établir un plan pourra servir de canevas préalable à un résumé ou à une synthèse.

S'il n'est pas nécessaire de réaliser un résumé parce que votre support de référence en revêt déjà les caractéristiques (notes non littéraires complétées, retravaillées et structurées par exemple), il est toujours utile de disposer d'un plan pour chaque matière. Si vous ne l'élaborez pas pendant l'année, il pourra résulter d'une opération de contraction supplémentaire réalisée pendant la bloque pour réactiver une nouvelle fois la matière (le "résumé du résumé" en insistant sur le fil conducteur) et la revoir de manière "active".

Synthétiser, c'est découvrir et créer des liens entre différentes parties qui se situent à différents endroits dans le cours tout en étant liées, pour mettre en évidence de nouvelles connexions entre des concepts-clés d'une matière, entre différents courants, auteurs, organismes... Une synthèse permet de rassembler et rapprocher ces différents éléments et vise à apporter de la transversalité dans votre vision du cours, pour mieux faire face aux exigences des enseignants. Dans cette idée, elle revêt généralement la forme d'un schéma (par exemple, plusieurs mécanismes biochimiques connectés entre-eux), d'une ligne du temps, d'un tableau comparatif ou d'une carte conceptuelle.

Une synthèse est nécessairement réalisée sur plusieurs parties de cours, comportant un grand nombre d'informations. Mais attention ! Son élaboration suppose que vous ayez une vision suffisamment précise des liens à réaliser. Pour cela, vous devez avoir très bien compris l'ensemble des notions sur lesquelles vous allez travailler : elle repose donc sur des outils préalablement construits tels un syllabus bien annoté, des notes structurées et complétées, des résumés ou des plans.

Au final, synthétiser, c'est en même temps peaufiner la découverte et la compréhension de la matière et construire des instruments de rappel des parties importantes à mémoriser, en présentant la matière de manière plus "éclatée" que dans un résumé non littéraire.

Comme pour le plan, ne vous limitez pas à une feuille A4 si vous avez besoin de plus d'espace et construisez votre synthèse sur une seule face afin de pouvoir éventuellement mettre plusieurs synthèses en parallèle pour une étude plus intégrée (les lignes du temps de différentes périodes par exemple).