Les conseils repris sur cette page sont à nuancer en fonction de votre contexte d'études. Reportez-vous aux pages thématiques détaillées pour plus d'informations.
Que vous jugiez un cours, pour quelque raison que ce soit, comme étant facile ou difficile, agréable ou non… rappelez-vous qu’il est utile et conseillé d’y assister et ce, même si la présence n’est pas toujours obligatoire dans l’enseignement universitaire ! Participer aux cours oraux est effectivement l’occasion :
- non seulement de vous faire expliquer la matière par un·e spécialiste du domaine (le professeur, l’assistant·e…) et donc de la découvrir pour la première fois ;
- mais aussi de pouvoir amorcer la compréhension et l’intégration des éléments-clés abordés.
Pour rentabiliser le temps passé en auditoire/classe, il est indispensable d’être actif·ve durant les cours : écouter attentivement et prendre des notes les plus efficaces possible est essentiel pour, d’une part, vous assurer une première compréhension de la matière vue et, d’autre part, conserver une trace écrite des informations importantes de façon à disposer d’une base de travail utile pour la suite.
En cas d’absence à un cours, il sera ainsi nécessaire de rapidement vous "remettre en ordre", ce qui vous permettra de pouvoir suivre les prochaines séances dans de bonnes conditions ou au moins sans être trop "perdu·e"…
La prise de notes sur feuilles
La prise de notes permet de rester actif et de maintenir un bon niveau de concentration. Vous pouvez ainsi rester en phase avec ce que le professeur explique, car prendre note nécessite l’écoute, l’activité visuelle et l’écriture.
Avant le cours :
- Soyez en possession de votre matériel
- Préparez vos feuilles de notes : numérotez les pages, indiquez le nom du cours et la date, tracez une marge
- Choisissez une place dans l’amphithéâtre qui vous permette de voir le diaporama et d’entendre l’exposé du professeur
Pendant le cours :
- Prenez des notes (lisibles) sur le recto de la feuille
- Hiérarchisez les titres (retraits, numérotation des titres, soulignement) pour pouvoir faire ressortir la structure générale du cours
- Gardez la même logique de soulignement pour les titres et les sous-titres pour l’ensemble des notes
- Notez l’essentiel (concepts clés, courants, auteurs…) en essayant d'éviter les notes trop littéraires (il pourra cependant arriver que vous notiez plus, dans certains cours, pour lever les incompréhensions ou les lacunes)
- Notez certaines informations que le professeur écrit au tableau ou accentue à l’oral (par exemple : les phrases clés qui donnent le plan du cours ou le résumé de ce qui vient d’être vu, des définitions ou commentaires, etc.)
- Si un décrochage survient durant la prise de notes, laissez un espace suffisant pour le compléter par la suite
- Mettez en évidence les mots clés et les liens, les articulations entre ceux-ci
- Repérez et soulignez les relations entre les informations comme les oppositions ou les comparaisons
- Laissez des espaces vides pour compléter par la suite et annoter
- Utilisez la marge pour y placer des balises (utilisation d'un code personnel pour marquer un renvoi, une interrogation...)
- Utilisez des abréviations
L'utilisation d'un portable ou d'un dictaphone
La prise de notes sur ordinateur portable est généralement différente de celle que vous feriez sur papier. La rapidité de l'écriture sur clavier a pour conséquence une prise de notes plus littéraire avec moins de sélection d'information et de réorganisation et donc d'attention portée au contenu.
Il est donc utile de tester plusieurs méthodes pour voir celle qui vous convient le mieux. Vous pouvez également sélectionner les cours où il sera efficace de noter à l'ordinateur et choisir ceux dans lesquels la prise de notes manuelle sera plus pertinente. De manière générale, il est préférable de privilégier les prises de notes manuelles.
Le dictaphone, quant à lui, doit rester un outil de secours pour des circonstances exceptionnelles, car la retranscription postérieure demandera beaucoup de temps, sans être très utile à la compréhension.
Entre les cours, la régularité de travail sur les supports écrits permet une réactivation de la matière qui facilitera la mémorisation.
Retravailler ses notes après le cours
Après le cours (et, si possible, avant le cours suivant)
- Complétez, organisez, surlignez vos notes
- Placez des repères quand une question doit être posée au professeur ou à son assistant
- Utilisez le verso (en vis-à-vis) pour ajouter des informations manquantes ou complémentaires (comparaison avec les notes d’un condisciple, recherches personnelles), pour réaliser un schéma récapitulatif, pour indiquer des exemples, etc.
- Reformulez les passages difficiles avec vos propres mots et vérifiez l’exactitude de la paraphrase
- Ne recopiez pas vos notes juste pour les remettre au propre
La lecture active des livres et syllabus (mettre en évidence et annoter)
- Survolez rapidement l’introduction et la table des matières du chapitre du livre de référence ou du syllabus pour dégager la structure de celui-ci et les points de matière qui y seront développés
- Anticipez ce qui pourrait se cacher derrière les titres et sous-titres (globalement)
- Après avoir lu un paragraphe (ou quelques phrases liées entre-elles), demandez-vous quels sont les concepts essentiels, les éléments à retenir (tout n’est pas essentiel) et surlignez-les, puis passez au paragraphe suivant
- Faites ressortir les mots de liaison qui articulent les éléments soulignés et leur donnent du sens
- Utilisez la marge pour y placer des balises (code de lecture) et des annotations
- Utilisez des flèches dans le texte pour relier les éléments et les mettre en évidence
- Utilisez des numéros dans le texte pour faire ressortir les éléments d’une liste
- Trouvez un code de mise en évidence des éléments
Dans le cas d'un livre de référence :
- Quand le livre est un soutien au cours oral, il peut être vu en parallèle avec le cours, les notes pouvant être complétées sur base de celui-ci
- Attention : quand le cours oral et le livre de référence sont tout à fait différents, il vaut mieux les considérer comme deux « cours » séparés et réserver un support de travail spécifique pour chacun. Il est toutefois important de réaliser un maximum de liens entre les deux supports, par exemple, en trouvant des exemples qui permettraient de relier les deux ouvrages, en partant d’une anecdote vue au cours…
Se choisir un support écrit
Il est crucial de choisir votre document de référence (celui qui servira de base à votre étude). Privilégiez un outil dans lequel vous intégrerez l'ensemble des informations nécessaires au cours. Ce sera votre référentiel pour une information complète et originelle. Votre outil de référence peut varier d'un cours à l'autre.
Choisir son outil de travail
Afin d'organiser votre travail et de décider quels outils seront les plus utiles pour chacun des cours, vous devez vous poser deux questions :
- Sur quelle partie de matière travaillez-vous ?
- Quel est votre objectif en construisant cet outil ? Que voulez-vous en faire ?
En fonction du volume et de la difficulté du cours, de votre compréhension de la matière et du temps dont vous disposez, vous choisirez de réaliser un outil :
- plus ou moins complet (résumé ou fiche thématique)
- qui vous donnera une vue d'ensemble de la matière ou un aperçu de la structure (plan)
- qui compile ou compare des notions disséminées (synthèse)
La manière de réprésenter votre outil dépendra de ce qui est le plus pertinent pour vos objectifs : tableau comparatif, table des matières "améliorée", organigramme "hiérarchique, carte conceptuelle, schéma, ligne du temps... A vous de déterminer le plus efficace, c'est-à-dire ce qui vous donnera le meilleur outil pour ce que vous souhaitez en faire dans le temps que vous avez à y consacrer.
C'est un choix que vous devrez poser dès le début du cours, en tenant compte de la difficulté du cours, de son volume, des exigences du professeur... Un préalable à la contruction d'un outil de travail est évidemment de comprendre la matière et de percevoir son organisation.
Le résumé : exhaustivité
Le résumé constitue un outil d’étude qui se veut "auto-suffisant". Il permet de réexpliquer tous les concepts d'une matière avec suffisamment d'éléments de rappel, d'exemples, de figures, graphiques... articulés avec leurs explications... et ce, en lien avec les exigences du professeur. Il peut être long à réaliser et il n’est donc pas toujours possible de construire des résumés pour tous vos cours.
Démarche :
- Le résumé est à construire après qu’une unité de matière a été vue (un chapitre, un point important)
- Il permet de dégager la structure du cours, le fil rouge (celle du professeur, du livre de référence) en mettant en évidence titres et sous-titres : gardez la même logique de hiérarchisation et de soulignement pour les titres, les sous-titres...
- Sélectionnez les éléments pertinents à y placer (prenez du recul sur la matière pour repérer les mots clés et les éléments liés à conserver)
- N'hésitez pas à consulter un dictionnaire
- Ne recopiez pas, mais privilégiez une reformulation : expliquez les concepts-clés tout en maitrisant le vocabulaire spécifique pour vous réexpliquer la matière
- Mettez en avant les liens et les relations entre les éléments
- Utilisez la marge pour y placer des balises (renvoi vers d'autres chapitres, définition...)
- Conservez quelques exemples illustratifs (qui illustrent des idées déjà exprimées) et démonstratifs (qui complètent une idée)
- Rédigez sur le recto de la feuille uniquement
- Aérez votre résumé, laissez de l’espace
Le résumé, un outil à tester
Après avoir réalisé le résumé d’un chapitre, il est intéressant de tester votre mémorisation de ce chapitre. En mémorisant la matière une première fois et en vous posant des questions, en vous l’expliquant, il est possible de voir ce que vous en avez retenu. Sur base de ces éléments, vous pourrez constater si la manière dont le résumé a été réalisé permet une bonne mémorisation. Viendront ensuite les éventuels ajustements afin d’obtenir un outil de travail adapté permettant une mémorisation et un rappel efficaces.
Le plan : vue d'ensemble
Un plan est à construire pour une majorité de cours, surtout si le support d’étude est un livre de référence ou des diapositives ! Il permet de dégager la structure, le fil conducteur de chaque chapitre et de l’ensemble du cours. Il prend peu de place (en moyenne une feuille A4, voire A3 par chapitre).
Démarche :
- Reprenez les éléments de structure (titres, sous-titres…) et demandez-vous ce qui se cache derrière chacun des titres
- Associez-les avec des mots-clés ou des concepts clés, des noms d’auteurs, des dates… et hiérarchisez-les
- Mettez en avant les liens entre les éléments de structure et entre les concepts : au sein de chaque chapitre et entre les chapitres : n'hésitez pas à naviguer dans la matière
- Utilisez la marge pour y placer des balises
- Préférez des puces à numéros pour lister des éléments (aide à la mémorisation et au rappel)
- Utilisez vos plans comme check-list pour le rappel des éléments mémorisés (utiliser des couleurs, des signes particuliers pour mettre en avant les parties moins bien mémorisées…)
La synthèse : transversalité
La synthèse est réalisée sur plusieurs parties de cours et permet de mettre en évidence des liens et des connexions entre différentes parties du cours.
Démarche :
- Vous devez avoir bien compris l'ensemble des notions du cours
- Basez-vous sur des outils préalablement construits comme un syllabus bien annoté, un résumé ou un plan
- Présentez la matière de manière moins linéaire que dans le cours : choisissez une forme qui souligne les connexions (tableau comparatif, ligne du temps, carte conceptuelle...)
- Utilisez vos synthèses comme instruments de rappel des parties importantes à mémoriser (étude et révision)
Repérer quelques sites en ligne d'aide à la création d'outils
Il existe quantité d'outils sur Internet qui peuvent vous aider dans votre étude. Il peut s'agir d'outils de créaction de cartes conceptuelles, lignes du temps... ou d'outils d'organisation pour retrouver facilement vos documents et ressources.
Il est important de considérer les cours "pratiques", au même titre que les cours théoriques. Des allers-retours réguliers entre ces deux aspects sont d’ailleurs nécessaires, dès le début du quadrimestre. Préparer et retravailler vos TP, TD, labos… est essentiel pour une maîtrise approfondie de la matière.
Afin de ne pas vous laisser dépasser par la quantité de travail, il est important d'élaborer un planning adapté à votre contexte d'études et aux contraintes de votre vie personnelle dès le début de l'année. Pour y arriver de manière optimale, vous devez :
Compléter votre horaire de cours
C'est évidemment la base de votre planification : reportez l'ensemble de vos cours dans une grille horaire hebdomadaire.
Indiquer votre rythme personnel
Chacun à son propre rythme :
- Indiquez vos moments de sommeil (à respecter pour rester en forme et disponible intellectuellement).
- Réfléchissez aux périodes qui vous semblent propices à une bonne concentration et indiquez-les dans votre horaire quotidien en utilisant un code de couleur (par exemple, vert pour les moments de "forme", gris pour ceux de "méforme" et blanc pour ceux entre les deux).
Indiquer vos loisirs et contraintes
Bien qu'elles soient centrales, vos études ne doivent pas être votre seule (pré)occupation. L'équilibre entre les différentes dimensions de votre vie est le maître-mot d'une organisation efficace. Faites le relevé de vos loisirs (les anciens et ceux que vous envisagez), décidez ceux que vous allez conserver et placez-les dans votre horaire en essayant de privilégier les moments de "méforme" où vous ne seriez pas intellectuellement disponible pour travailler.
Placez également vos différentes contraintes (trajets, gestion du kot, job d'étudiant...).
Faire le point sur les caractéristiques de chaque cours et le travail à réaliser
Réfléchissez aux caractéristiques (difficulté, volume, intérêt...) de chaque cours et au travail concret que vous souhaitez y réaliser :
- vérifier vos notes
- lire activement vos syllabus, livres...
- intégration des informations dans le support qui apparaît le plus complet, structuré... pour avoir un seul document de référence pour chaque cours
- créer des résumés, plans, synthèses...
- faire des exercices
- préparer les laboratoires...
Essayez ensuite d'estimer le temps que ces tâches pourrait prendre pour chaque cours sur la base de vos expériences.
Déterminer vos moments de travail
Utilisez d'abord les périodes où vous êtes en forme, puis les moments plus creux, où vous vous sentez "entre les deux". Ces périodes peuvent durer de 30 minutes à 1h30, voire 2h si aucune autre période de travail n'est prévue après ou si vous prennez une pause avant de vous y remettre. Essayez d'en prévoir un maximum tout en restant réaliste : vous aurez ainsi davantage de choix lors de votre planification !
Comptabilisez ensuite le nombre d'heures disponibles et confrontez-les aux heures prévues. Essayez de trouver un équilibre si cela "ne tombe pas juste", tout en veillant à travailler chacun de vos cours au moins une fois par semaine pour ne pas vous laisser distancer.
Répartir le travail prévu
Tester et réguler votre planning
Il faudra tester votre planning les deux ou trois premières semaines, afin de déterminer les adaptations nécessaires en fonction de la réalité de terrain et de vos comportements effectifs.